Alors que chacun y va de sa solution pour améliorer l’emploi des seniors en France, il nous a paru important d’insister sur une question qui est loin de n’être que sémantique. : faut-il un index ou un label ? Ces deux concepts, bien que fréquemment utilisés de manière interchangeable, reposent sur des fondements et des implications très différents pour les entreprises.
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- L’Index : Un index est une mesure quantitative basée sur des critères spécifiques qui permet de classer les entreprises selon des performances chiffrées. Par exemple, l’index de l’égalité professionnelle, qui est calculé sur 100 points, évalue l’égalité entre femmes et hommes à travers plusieurs indicateurs tels que les écarts de rémunération ou les taux de promotion. Une note inférieure à 75 oblige l’entreprise à mettre en œuvre des mesures correctives.
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- Le Label : À l’opposé, un label est une reconnaissance qualitative qui ne se limite pas à évaluer les résultats mais aussi les méthodes employées pour les atteindre. Il symbolise un engagement du récipiendaire envers des standards de qualité et des pratiques exemplaires dans un domaine spécifique.
La complexité liée à l’emploi des seniors
L’emploi des seniors illustre parfaitement ce choix. Les propositions pour un index senior, qui tiendraient compte du pourcentage de seniors dans l’effectif, soulèvent des questions éthiques et pratiques.
Un fort pourcentage de seniors pourrait indiquer non pas une politique d’emploi vertueuse mais plutôt une difficulté d’intégrer des jeunes ou de renouveler le personnel. C’est d’ailleurs en général dans ces entreprises où il est quasi impossible de se faire recruter après 45 ou 50 ans. Un bon index pourrait-il signifier la quasi impossibilité d’être embauché ?
Autre problème : l’uniformité de l’index. Est-il juste de donner les mêmes objectifs à une équipe de cordistes et à une autre de télémarketeurs ? Sinon comment détermine t-on objectivement les entreprises « autorisées » à avoir plus de jeunes ? Un beau casse-tête en perspective….
Pourquoi préférer le label ?
Nous privilégions le label pour sa capacité à adapter ses critères selon le contexte spécifique de chaque entreprise, qu’elle soit une micro-entreprise ou un groupe international. L’idée de qualité intrinsèque au label suppose que l’intégration des seniors ne constitue pas une contrainte mais un choix stratégique valorisant diversité et expérience.
Bien que l’index offre une clarté et une simplicité apparente, le label apporte une flexibilité et une marge de manœuvre qui correspond bien mieux aux défis du marché du travail et de l’emploi des seniors. En adoptant une approche basée sur le label, les entreprises peuvent démontrer un engagement réel envers des pratiques d’emploi éthiques et inclusives. C’est également un moyen puissant de montrer aux plus d’un million de demandeurs d’emploi de plus de 45 ans que leurs compétences sont toujours valorisées.
